#Botzaris36 » botzaris36 au quotidien http://www.botzaris36.org Relai d'information citoyen pour contrer l'omerta politique... Mon, 03 Oct 2011 20:05:45 +0000 en hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.1.3 Les soutiens de #Botzaris36 reprennent la parole http://www.botzaris36.org/2011/08/les-soutiens-de-botzaris36-reprennent-la-parole/ http://www.botzaris36.org/2011/08/les-soutiens-de-botzaris36-reprennent-la-parole/#comments Tue, 23 Aug 2011 18:24:02 +0000 leclown http://www.botzaris36.org/?p=212 Nous, soutiens de #Botzaris36 Citoyens de tous les horizons, réunis autour du hashtag #Botzaris36 Touchés par la situation des migrants Avons décidé dans le cadre de la solidarité de proximité de nous battre pour défendre leurs conditions matérielles d’existence . …

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Nous, soutiens de #Botzaris36
Citoyens de tous les horizons, réunis
autour du hashtag #Botzaris36

Touchés par la situation des migrants
Avons décidé dans le cadre de la
solidarité de proximité de nous battre pour
défendre leurs conditions matérielles
d’existence .

Il apparaît que celles- ci étaient
doublement menacées :

- Venus d’un pays actuellement en plein
mouvement social
- Occupant sans le savoir les locaux d’un
rassemblement d’associations tunisiennes
qui dissimulaient une antenne du RCD et de
la police politique de Ben Ali en France

Ils ont donc été expulsés violemment de
ce refuge précaire appartenant à
l’ambassade de Tunisie et jetés à la rue en
plein milieu des orages d’été.

Que pouvions- nous faire à part nous
indigner et réagir ?

Le groupe de soutien dans sa diversité a
réussi à dégager les moyens nécessaires
afin d’éviter la clochardisation des
migrants du 36 rue Botzaris.

Avec l ’aide d’associations et toute la
bonne volonté de notre entourage, ainsi
que celle de la communauté Twitter…

…nous avons pu leur fournir de quoi se
vêtir, dormir, manger, et pallier aux autres
besoins urgents (soins médicaux,
téléphonie vers la famille, transport etc. )

Il se trouve qu’au terme de ce combat,
nos amis migrants ont acquis leur
autonomie en partie. Leurs besoins
immédiats ont changé et se dirigent
beaucoup plus vers des actions qui relèvent
du domaine individuel.

Au jour d’aujourd’hui , nous avons décidé
de suspendre nos appels aux dons, et
d’utiliser les sommes restantes pour
favoriser les actions d’insertion
( transports, cv, photos etc … )

Bien entendu , nous resterons présents
pour assurer les missions que nous nous
sommes nous- mêmes confiées .

Le seul dénouement possible à la crise
humanitaire des migrants est maintenant
politique.

Aussi nous interpellons les
candidat(e )s à la présidentielle, ou les
candidat( e) s à la candidature.

« Vous avez décidé de vous présenter à la
fonction de président de la république
française ou vous êtes en campagne pour
ce droit.

Nous , simples citoyens, vous
interpellons sur le sort des migrants jetés à
la rue dans la misère et l’indifférence.

Et plus spécialement sur le sort des
tunisiens du #botzaris36 qui sont victimes
d’un ostracisme supplémentaire.

Les liens du RTF du #botzaris36 avec le
RCD et la police secrète de Ben Ali les ont
plongés dans une discrimination
supplémentaire.

Aussi, nous vous demandons de vous
exprimer sur ces sujets, voire mieux, de
nous rencontrer avec les migrants pour la
recherche de solutions concrètes

Dans l ’attente de vous lire et de vous
rencontrer, vous pouvez nous retrouver
sur twitter sous le hastag # botzaris36

Ne vous effrayez pas si parfois nos mots
et nos actions sont crus… ici on parle en
140cc.

Ici chacun est libre de s’exprimer. La
diversité et le dialogue sont notre force.
Vous êtes les bienvenu( e )s »

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Eh oui votre été sera tunisien ! http://www.botzaris36.org/2011/07/eh-oui-votre-ete-sera-tunisien/ http://www.botzaris36.org/2011/07/eh-oui-votre-ete-sera-tunisien/#comments Thu, 07 Jul 2011 15:34:23 +0000 GillesMisrahi http://www.botzaris36.org/?p=156 La  révolution tunisienne est-elle si loin ? Tirée de la vidéo « Sout Al Horeya » Via France 24 Nous rappelons-nous bien cet évènement majeur, acclamé et suivi par le monde entier ? Nous rappelons-nous bien les chants dignes et puissants célébrant …

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La  révolution tunisienne est-elle si loin ?

Tirée de la vidéo « Sout Al Horeya » Via France 24

Nous rappelons-nous bien cet évènement majeur, acclamé et suivi par le monde entier ? Nous rappelons-nous bien les chants dignes et puissants célébrant la fin d’une dictature ? Ne sont ils pas gravés, pour très longtemps, dans nos mémoires ?

Photo Heyfool via La Vie Manifeste

Ces chants sont la vraie victoire toute fraiche de ce pays. Pas la façon dont ça s’est passé dans les coulisses, ni l’avenir de la société du jasmin car personne ne le connait vraiment. Pas plus que celui réservé aux  citoyens chinois, vanuatiens ou danois.

Reste aujourd’hui, qu’un des vrais pays du sourire est, à nouveau en évolution démocratique. Le plus grand nombre a joué son rôle là-bas. A nous de savoir si nous jouerons le nôtre ici. Nous, européens proches et admiratifs.

Tunisie Dessine moi ta révolution Musée du Montparnasse

La Tunisie, devenue réellement amie, notre classe politique et la plupart de nos élites ont « du mal » à l’appréhender simplement, avec transparence, empathie, perspective… Les enjeux de pouvoir et financiers « business as usual » ont trop vite repris le dessus sur des dynamiques humaines subtiles, encore à l’œuvre.

C’est pourtant notre attitude humaine qui sera jugé par l’histoire.
C’est sûr, en ce qui concerne la France et ça n’a pas bien commencé.

Nous devons protéger les tunisiens des récupérations de tout poil que favorise la période de transition. D’autres pays l’ont fait pour nous lorsque nous avons traversé le chaos.

J’enfonce volontiers ces quelques portes ouvertes pour souligner que nous sommes nombreux à refuser que les tunisiens qui ont pour la plupart « débordés » de la révolution vers les Buttes Chaumont se retrouvent aujourd’hui traités comme des bêtes par les autorités puis récupérés pour faire peur à peu de frais.

Illustration de Geoffrey Dorne Merci

Ca ne passe pas chez moi, ni chez de nombreuses personnes venues de tout horizon social, politique, culturel …

Une trentaine de jeunes tunisens qui seront les témoins de notre attitude pour l’avenir. Ce n’est rien aujourd’hui et pourtant aucun dialogue officiel sérieux n’est entamé avec eux et ils sont victimes d’un traitement réellement inhumain que vous suivez sur ce blog et ailleurs.

Photo de Vincent Pfrunner Merci

L’été de quelques personnes qui ont commencé à se mobiliser pour aider (temps, argent, communication, talents variés…) sera un peu tunisien.

Et le vôtre ?

Vous pouvez effectuer des dons d’argent auprès de l’association Action tunisienne.
Inscrivez vous sur le groupe Facebook.
Suivez le hashtag #Botzatris36 sur Twitter pour les besoins et l’actualité à l’instant t.
Des réunions de coordination de l’aide ont lieu à Paris.
Tout contact : [email protected]

Notre voisin nous entend de l’autre coté de la mer.
Nous ne laisserons pas tomber les tunisiens de la révolution à Paris.

Billet modifié le 11/07/2011 : Coordonnées Facebook / Retouches polices.
Billet modifié le 20/07/2011 : Contacts / Nombre tunisiens Paris remplacé nombre Botzaris 36 / Retouches style et annotations.
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http://www.botzaris36.org/2011/07/eh-oui-votre-ete-sera-tunisien/feed/ 0
Évacuation du gymnase de la rue de la fontaine au roi http://www.botzaris36.org/2011/07/evacuation-du-gymnase-de-la-rue-de-la-fontaine-au-roi/ http://www.botzaris36.org/2011/07/evacuation-du-gymnase-de-la-rue-de-la-fontaine-au-roi/#comments Tue, 05 Jul 2011 23:40:20 +0000 leclown http://www.botzaris36.org/?p=144 Ce soir la mairie de Paris a finalement fait évacuer le gymase de la rue de la fontaine au roi. Dans ce lieu étaient hébergés environ 120 ressortissants tunisiens dans des conditions du type hébergement d’urgence à savoir entrée sécurisée …

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Ce soir la mairie de Paris a finalement fait évacuer le gymase de la rue de la fontaine au roi. Dans ce lieu étaient hébergés environ 120 ressortissants tunisiens dans des conditions du type hébergement d’urgence à savoir entrée sécurisée et réservée au tenant d’un ticket et horaires stricts d’entrées et sorties.

Ce n’était pas des conditions idéales et en tous les cas bien loin des revendications initiales du collectif des tunisiens de Lampedusa qui s’était constitué dans le local du 51 avenue Simon Bolivar lui-même évacué le 4 mai à la demande de la Mairie.

A l’époque les ressortissants tunisiens avaient l’ambition de se constituer en collectif autogéré et responsable. Pour cela il fallait un lieu dans lequel ils puissent se réunir à cet effet. L’histoire nous montre combien cette revendication était illusoire.

Aujourd’hui nous sommes choqués de voir que la plupart des ressortissants tunisiens à Paris sont sans hébergement après avoir été évacués de divers lieu qu’ils ont investis ; notamment du 36 rue botzaris dont ils ont été expulsés sur ordre de leur propre ambassade pour des raisons strictement « politico-judiciaires », quand bien même la police prétend qu’il y avait des débordement justifiant une évacuation.

Ce soir l’évacuation du gymnase se fait forcément sur ordre de la mairie de Paris. Pour réaliser des travaux d’aménagement ? c’est ce que j’ai entendu dire.
On dit aussi qu’en remplacement des 120 places du gymnase se sont 50 places que propose la mairie soit un déficit de 70 places par rapport à la nuit d’hier. C’est à dire 70 tunisien de plus à la rue dans les parcs, nulle part en fait.

Franchement je ne comprends pas que la mairie fasse ce choix qui est éminemment politique. Nous le savons, la position excessive du gouvernement est une position médiatique : elle consiste à montrer au « bon » peuple franco-français « de souche » qu’on ne se laissera pas envahir par les étrangers, qui plus est bougnoules, et qui, c’est bien connus, sont la source de tous nos maux et notamment de l’insécurité!

Le gouvernement est dans une logique simple et lisible. Il continuera de tenir des propos qui le place hors du cadre légal afin de s’attirer la sympathie d’un électorat xénophobe. Et en ce sens il est logique que le gouvernement laisse se dégrader la situation humanitaire des ressortissants tunisiens les poussant chaque jour un peu plus à commettre des actes de petite délinquance.

L’arrivée de 70 personnes de plus qui vont dormir dans les parcs et jardins du quartier vont inévitablement renforcer le sentiment d’insécurité ressentit déjà par certains habitants. Aujourd’hui encore j’ai entendu une petite dame bourgeoise d’un certain âge raconter qu’elle s’était fait arracher son collier par des tunisiens… à scooter. Oui à scooter! autant dire tout sauf des réfugiés de Lampedusa qui galèrent déjà pour se nourrir, se tenir propres et en bonne santé, et qui sont donc bien loin d’avoir les moyens d’un scooter. Mais peu importe cette dame convaincu du fait est en plein dans le processus prévu du coté gouvernemental : stigmatiser les réfugiés tunisiens comme source d’insécurité afin de les instrumentaliser dans un objectif électoral.

Le gouvernement s’offre à moindre frais des boucs émissaires dont on ne paiera pas les aides au retour et à qui on ne donnera pas non plus la possibilité de s’insérer afin de les conserver dans cette situation de vagabondage favorisant le glissement dans la petite délinquance et alimentant la xenophobie dans nos quartiers.

Et la mairie de Paris qui dans cette histoire représente le Parti Socialiste, que fait-elle ?

Sa position se borne à dire qu’elle à débloqué des crédits exceptionnels qui compensent la perte due au désengagement de l’Etat et du gouvernement dans les subventions destinées aux associations humanitaires. Et le PS de la mairie dse Paris de renvoyer dans les cordes le gouvernement qui ayant baissé ses crédits au associations est donc responsable de la situation humanitaire déplorable (la mairie en convient). Sachant évidemment (lire plus haut) que le gouvernement ne fera rien pour améliorer la situation car ce n’est pas sont intérêt électoral à court terme.

A ce jeu là la mairie de Paris tenue par le PS se rend responsable au même titre que le gouvernement de non assistance à personnes en danger. Elle joue le jeu du gouvernement.

J’aurais attendu que les conseillés de nos élus socialistes soient un peu plus visionnaires et qu’ils conseillent de sauter sur l’opportunité de la présence de ces réfugiés tunisiens que le gouvernement stigmatise à charge depuis leur arrivée à Lampedusa, pour au contraire, et contre ce gouvernement et l’idéologie qu’il porte, les prendre sous leur ailes les accueillir favoriser leur insertion, ouvrir d’autres gymnases, des salles des fêtes, associer la population aux aident alimentaires et autres soutiens … provoquer un mouvement populaire humaniste qui auraient permis à la population de se retrouver réunie derrière des valeurs de rassemblement à gauche qui auraient été bien utiles lors des prochaines échéances électorales. Au lieu de cela le PS aura réussi à se mettre à dos quelques pelés et tondus de twitter qui l’ont mauvaise et qui s’ils s’y mettent un peu fort pourraient bien faire perdre des voix au PS au lieu d’en faire gagner. Une chose est sûre, si le PS souhaite provoquer un rassemblement contre son candidat pour les présidentielles il a tout interêt à laisser de coté et ignorer une situation humanitaire qui se dégrade de jour en jours.

Je dis ça je dis rien. #jdcjdr

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http://www.botzaris36.org/2011/07/evacuation-du-gymnase-de-la-rue-de-la-fontaine-au-roi/feed/ 4
L’intervention de Cohn Bendit à l’assemblée européenne http://www.botzaris36.org/2011/06/lintervention-de-cohn-bendit-a-lassemblee-europeenne/ http://www.botzaris36.org/2011/06/lintervention-de-cohn-bendit-a-lassemblee-europeenne/#comments Sun, 26 Jun 2011 12:41:43 +0000 leclown http://www.botzaris36.org/?p=83 à #botzaris36 on a finalement obtenu des réaction de la part des médias mais très peu de la part des politiques. Alors ne soyons pas mauvaise langues il y en a eu sous forme de communiqués qu’il serait intéressant de lister. Mais …

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à #botzaris36 on a finalement obtenu des réaction de la part des médias mais très peu de la part des politiques.

Alors ne soyons pas mauvaise langues il y en a eu sous forme de communiqués qu’il serait intéressant de lister.

Mais je voulais surtout attirer l’attention sur cette intervention de Cohn-Bendit qui tape exactement là où il faut.


Migrants tunisiens : "L'Europe doit s'ouvrir et… par EurodeputesEE

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http://www.botzaris36.org/2011/06/lintervention-de-cohn-bendit-a-lassemblee-europeenne/feed/ 1
Pourquoi je suis allé, resté et ai quitté #Botzaris36 http://www.botzaris36.org/2011/06/pourquoi-je-suis-alle-reste-et-ai-quitte-botzaris36/ http://www.botzaris36.org/2011/06/pourquoi-je-suis-alle-reste-et-ai-quitte-botzaris36/#comments Wed, 22 Jun 2011 20:35:08 +0000 admin http://www.botzaris36.org/?p=76 Depuis que j’ai commencé à m’impliquer dans ce combat deux questions sont revenues très souvent : pourquoi et maintenant pourquoi arrêter. Je vais essayer, dans un souci de transparence (valeur qui m’est très chère) de répondre le plus exhaustivement possible …

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Depuis que j’ai commencé à m’impliquer dans ce combat deux questions sont revenues très souvent : pourquoi et maintenant pourquoi arrêter. Je vais essayer, dans un souci de transparence (valeur qui m’est très chère) de répondre le plus exhaustivement possible et je ne reviendrai plus sur ces deux questions par la suite.

Depuis un certain temps déjà je me bats contre la censure du Net ce qui m’a valu de m’intéresser à l’un des exemples en la matière : Ammar404, made in Tunisia. Dès l’or j’ai noué des liens avec quelques activistes Tunisiens avec qui j’ai pu travailler par la suite, devenu président du Parti Pirate (France) et coordinateur de la task-force MENA au sein du Parti Pirate International, durant la révolution. Depuis Octobre 2010 j’ai ainsi co-organisé des réunion hebdomadaires (à quotidiennes en fonction de l’actualité) avec un membre du Parti Pirate Allemand et accueillant des contacts en Tunisie. Régulièrement j’étais ainsi en contact avec la presse française et le ministère des affaires étrangères pour rendre des comptes de la situation tunisienne.

En Avril, quelques mois après la chute de Ben Ali, je me suis rendu, pour la première fois, en Tunisie et suis tombé amoureux de ce pays. J’en ai profité pour rencontrer « IRL » ceux que les épreuves passées ensemble ont transformés de contact en amis et y ai été accueilli comme un prince (même si à la différence de MAM j’ai payé absolument tout ce que j’ai consommé sur place, exception faite d’un repas que le serveur a facturé à un de mes amis qui a négocié en arabe pour prendre la note…).

Mes amis m’ont expliqué, avenue Bourguiba, que les archives du régime de Ben Ali avaient été méticuleusement détruites et une partie de l’histoire de la Tunisie avec.

Quand a commencé à se révéler l’affaire du 36 rue Botzaris, et particulièrement la nature des données qui y étaient présentes, j’ai commencé moi aussi à suivre les maigres informations qui nous parvenaient (principalement par @MsTeshi) mais je n’avais pas une minute à moi pour me rendre sur place ou approfondir le sujet. Je le pensais même maitrisé…

Puis j’ai réussi à trouver un créneau dans mon emploi du temps pour passer sur place (entre deux entretiens d’embauche dont l’un marquera la fin de ma recherche d’emploi, me libérant du temps au passage) et y ai rencontré @leclown qui m’a briefé sur la situation. J’ai ensuite rencontré plusieurs autres personnes suivant le dossier (@MsTeshi via Skype, Olivier Tesquet d’OWNI, Fabrice Epelboin au téléphone, …) et ai proposé que l’on se rencontre tous pour discuter de la suite à donner à l’histoire. C’est là que nous sommes tous tombés d’accord sur le fait que l’urgence était à aider les résidents du 36 avant de s’intéresser aux documents…

La suite vous la connaissez, nous sommes allés sur place avons pu constater de nos yeux l’expulsion et avons essayé de parlementer et de trouver des solutions. Par la suite c’est à ces deux rôles et à la médiatisation de l’affaire que je me suis affairé. J’ai une certaine expérience des médias, ayant été moi-même journaliste et ayant été le porte-parole du Parti Pirate pendant un certain temps, aussi ce rôle (qui me paraissait essentiel) m’a été délégué par @MsTeshi présente sur place depuis le début mais encore plus allergique aux médias que moi…

Puis se sont passés plusieurs jours (dont le déroulé se trouve ou se trouvera sur ce site) et aujourd’hui j’ai pris la décision de ne plus rester sur place pour ma propre sécurité. Deux éléments ont déclenché cette décision, qui a été extrêmement difficile à prendre, et les deux portent potentiellement atteinte à mon intégrité physique…

Hier un des migrants est venu m’informer que l’un des soutiens présents de façon assez régulière avait essayé de lui acheter un objet sorti du 36 (non, pas un document et non je ne dirai pas quoi) pour une forte somme d’argent, ce qu’il a refusé. Je me renseigne donc sur la personne qui finit par apprendre que je suis au courant de ses démarches et me prend à parti de façon plutôt agressive, entouré de 3 amis à lui. Je gère plusieurs choses puis reviens à la discussion et là il me menacera verbalement de mort. J’ai appris depuis que le migrant ne m’avait pas menti, que cette personne était potentiellement en possession d’une arme et qu’il était affilié à un mouvement qui aurait des tendances radicales. Une main courante contre lui va être déposée demain afin que mon avocat face les démarches de mise sous protection policière.

Puis aujourd’hui encore j’ai été appelé par un ami à le retrouver dans le quartier. Cet ami a toute ma confiance et est toujours extrêmement avisé et renseigné. Il était accompagné d’un juriste avec qui j’ai aussi déjà travaillé et tous deux m’ont confirmé que l’action à laquelle je participais et ma participation en particulier (je suis connu de plusieurs services de police, en France et à l’étranger, pour mon activisme) déplaisait aux plus hauts lieux de l’état français comme tunisien et que je prenais de très grands risques à dormir dehors, exposé…

Aussi j’ai décidé de ne plus passer la nuit si exposé, même si les Tunisiens eux le sont toujours, et j’attends des conseils de mon avocat et de la police pour savoir s’il est raisonnable de retourner sur Botzaris36 même en journée…

Je continuerai à suivre le dossier de chez moi en attendant meilleure solution et résumerai dès demain les journées manquantes au récit quotidien que je vous ai fait jusque là.

Le 22/06/2011 – Paul

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http://www.botzaris36.org/2011/06/pourquoi-je-suis-alle-reste-et-ai-quitte-botzaris36/feed/ 25
L’intimidation comme méthode pour lutter contre la médiatisation ? http://www.botzaris36.org/2011/06/lintimidation-comme-methode-pour-lutter-contre-la-mediatisation/ http://www.botzaris36.org/2011/06/lintimidation-comme-methode-pour-lutter-contre-la-mediatisation/#comments Tue, 21 Jun 2011 14:53:46 +0000 admin http://www.botzaris36.org/?p=32 Dès le matin Guy Birenbaum, chroniqueur chez Europe 1 nous a rendu visite au parc pour envisager une chronique sur le sujet et de nous dépêcher des journalistes de la rédaction d’Europe 1 pour couvrir plus largement le sujet. Nous …

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Dès le matin Guy Birenbaum, chroniqueur chez Europe 1 nous a rendu visite au parc pour envisager une chronique sur le sujet et de nous dépêcher des journalistes de la rédaction d’Europe 1 pour couvrir plus largement le sujet. Nous avons longtemps échangé, il a été très intéressé et a discuté avec un maximum de monde.

Dans le même temps une femme qui s’est présentée comme agent de la mairie a pris toute une série de renseignements sur les français présents, les médias déjà passés et la situation… Tout ceci était très louche.

Guy finit par s’en aller et j’apprends que Rue89 viendra dans l’après-midi et qu’Al Jazeera nous appellera pour avoir plus d’informations et envisager un déplacement. Enfin les médias commencent à défiler ici et avec la soirée de la veille je crois la situation en train de se débloquer et commence à retrouver le sourire.

Un peu plus tard une ford focus déjà repérée plus tôt stationne à notre hauteur, à son bord deux personnes en civil à l’avant et un des responsables du parc à l’arrière, celui qui, deux jours plus tôt avait piqué un scandale pour une bâche tendue mais dissimulée par les arbres. Je m’approche d’eux, me présente et eux à leur tour m’expliquent qu’ils sont « du commissariat » sans plus de précisions. Je leur explique la situation et la raison de ma présence ici, ils prennent mes coordonnées et je leur demande de me faire signe en cas de souci pour apaiser la situation si besoin.

A peine 10 minutes plus tard je me décide à descendre voir le campement situé en contrebas pour discuter avec ceux qui y sont restés et je tombe sur les 3 personnes que j’avais vu juste avant et à qui j’avais demandé de me contacter en cas de souci. Même principe que deux jours plus tôt : on ne campe pas dans le parc, tout le monde dehors, on replie tout, … Et moi de leur expliquer que dehors on veut bien, mais pour aller où, … dialogue de sourd ! Ils s’en vont, et je constate l’état du campement…

L’eau a commencé à infiltrer les deux matelas et la plupart des couvertures ont même commencé à pourrir – je craque, m’isole et fais le vide… du moins essaie.

Puis quelques petites choses à gérer et arrive l’heure de retrouver la journaliste de Rue89 qui vient de rentrer de vacances et découvre scandalisée la situation. Je cours encore dans tous les sens jusqu’à être arrêté par deux de nos amis qui me signalent une présence massive de policiers, plusieurs voitures, au bas mot une cinquantaine d’officiers dont certains en civil qui se dirigent vers le camp observé plus tôt et qui vont, en quelques minutes tout saccager.

De la tente éventrée à coups de cutter/couteau à la pharmacie répandue par terre et piétinée (alors que les ordonnances de certains qui sont sous traitement sont toujours bloquées dans le 36) en passant par la bâche descendue à coups de tonfa… Lorsque je demanderai des explications on refusera de m’en donner à part qu’ils répondent à « un ordre de la mairie ».

La cabinet du maire joint plus tard niera cette affirmation et nous confirmera que l’ordre venait en fait de la préfecture de police (et donc possiblement du ministère de l’intérieur) et que la mairie avait été informée quelques minutes après le raid.

Je venais d’expliquer aux Tunisiens que les négociations se passaient bien… et on était le jour des réfugiés…

A 21h40 une nouvelle voiture de police est arrivée à l’endroit qui nous sert habituellement de campement principal, stationne et personne ne sort. Je vais les voir pour savoir si je peux les renseigner. Là encore l’ambiance est hostile et ils refusent de communiquer. Une autre patrouille arrive, à pied et de l’autre côté par rapport à la voiture, de sorte qu’ils nous prennent en tenaille. Au total 9 policiers vont nous donner l’ordre de quitter le parc, ce que la sécurité du parc elle ne faisait pas jusque là.

On évacue le lieu, en laissant des affaires et un soutien français vient nous apporter de la nourriture pour la soirée. La distribution se passe dans le calme, les vigiles du 36 sont tous dehors, sur les nerfs.

On décide d’aller recharger à nouveau nos téléphones pour la nuit et pendant que nous sommes là bas une bagarre éclate entre quelques Tunisiens fatigués et à bout de nerfs. La police arrive à nouveau en nombre et des patrouilles s’établissent dans le parc qu’ils menacent de fermer définitivement à l’aide d’un cadenas sur la porte que l’on sait ouvrir. Le parc semble réellement clos pour la nuit.

Un peu avant minuit on décide d’aller à plusieurs en éclaireurs dans le parc pour constater qu’il est vide et on finit par installer le campement au même endroit que d’habitude – Nous serons 5 personnes en plus des migrants cette nuit là à partager leurs conditions de vie précaires…

Le 20/06/2011

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http://www.botzaris36.org/2011/06/lintimidation-comme-methode-pour-lutter-contre-la-mediatisation/feed/ 2
Une journée qui a failli bien se passer http://www.botzaris36.org/2011/06/une-journee-qui-a-failli-bien-se-passer/ http://www.botzaris36.org/2011/06/une-journee-qui-a-failli-bien-se-passer/#comments Tue, 21 Jun 2011 14:51:50 +0000 admin http://www.botzaris36.org/?p=29 Nous sommes arrivés assez tard dimanche suite à notre repli de la veille provoqué par plusieurs personnes nous cherchant Elisabeth et moi nominativement et en arabe (supposé police étrangère) et après avoir pris la mesure de la situation pendant plusieurs …

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Nous sommes arrivés assez tard dimanche suite à notre repli de la veille provoqué par plusieurs personnes nous cherchant Elisabeth et moi nominativement et en arabe (supposé police étrangère) et après avoir pris la mesure de la situation pendant plusieurs heures au téléphone.

Là nous avons aidé à la distribution de nourriture pris des nouvelles de tout le monde et essayé de voir à palier aux besoins de tous. Le campement en bas de la butte est toujours là et toujours aussi discret même s’il paraît mieux organisé pour éviter que la pluie ne les atteigne, la pluie est relativement rare… L’après-midi sera douce et dans la bonne humeur. Très peu de monde joignable un dimanche…

A 16h on retrouve une autre personne qui s’occupe d’autres Tunisiens ailleurs et en passant devant eux la sécurité du parc nous dit bonjour. On doit commencer à faire partie du décors grâce à l’inactivité de la mairie et des associations alors que nous souhaitons partir le plus tôt possible…

Là cette personne nous expliquera que les Tunisiens dont elle s’occupe ont subit des jets de gaz lacrymogène et qu’elle a constaté de grand nombres de contrôle d’identité, très ciblés sur les Tunisiens, autour de la mairie du XIX.

On lance aussi l’idée de faire venir des célébrités en soutien à nos amis pour qu’enfin les médias se déplacent… Pour le moment deux personnes ont été contactées par l’intermédiaire d’une amie artiste qui nous soutient aussi et qui a fait joué son carnet d’adresse. En attente de réponse et d’avancées sur ce point !

Posé dans le campement du bas les Tunisiens présents me forcent à accepter une banane (j’essaye de ne jamais accepter pour ne pas taper dans leurs stocks et on grignote au café quand on va y recharger nos téléphones), ce sera mon seul repas du midi, pour certains le leur aussi (mais ils se rattraperont dans l’après-midi avec une marmite de pattes apportée par un soutien).

Nous retournons justement au café pour écrire la journée précédente sur un ordinateur portable prêté pour l’occasion (je ne manquerai pas de vérifier qu’il n’est pas infesté de virus et de gueuler parce qu’il est sous Windows) et on retourne sur place après avoir cherché sans succès des cigarettes.

Puis tout démarre très vite aux alentours de 22h, alors que nous sommes occupés à négocier avec les gardiens pour rester et ne pas avoir à sortir pour revenir des bruits de dispute se font entendre, tout le monde coure : un des vigiles du 36 aurait insulté un de nos amis Tunisiens dans des termes racistes ce qui a mis le feu aux poudres et a, encore, amené les vigiles à appeler la police. Deux patrouilles arrivent, discutent, pas vraiment calmes et nous demandent encore qui nous sommes nous, blanc-becs qui n’ont pas peur de dormir avec des arabes, avant de nous prendre de haut.

Après avoir démêlé la situation et l’avoir expliqué aux policiers ceux-ci partent en ne manquant pas de nous conseiller de les appeler si les gardiens se comportent mal. Quand je leur dit qu’ils viennent d’insulter un Tunisien l’un des policiers me répondra laconiquement « ah bah ça… »

Le gardien a fini sa ronde, les Tunisiens sont à l’intérieur on retourne charger nos téléphones et constate que le café dans lequel nous avons nos habitudes est fermé, trop tard, trop dimanche. On pousse plus loin jusqu’à la station Pyrénées où on mangera un morceau et rechargera pendant un peu moins d’une heure.

Puis sur le retour une femme tambourine à la porte du mac donald’s fermé dont les employés ne comprennent pas la situation, on finit par comprendre qu’une personne vient de se défenestrer de chez lui dans la rue et sous les yeux de la dame en question qui n’a pas de téléphone pour prévenir les secours. Je cours, téléphone en même temps et essaye de prendre le pouls de l’homme qui gît inanimé par terre avant de me rendre compte que son crâne est explosé par terre et qu’il n’y a donc plus rien à faire.

Les pompiers arrivent, nous demandent de circuler et la police me rappellera plus tard pour prendre mon témoignage, bien maigre, sur place. Entre temps ils n’avaient pas évacué le corps et avec la pluie qui avait recommencé à tomber du sang commençait à envahir le trottoir.

De retour au parc dans un état second on s’installe et dort au milieu des autres Tunisiens et rejoints par un 3e français. La nuit se passera bien jusqu’au réveil du matin par la sécurité en vélo du parc qui restera à nos côtés pour s’assurer que tous les Tunisiens sont bien réveillés et les affaires pliées.

Le 19/06/2011

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Non vous ne dormirez pas dans le parc… http://www.botzaris36.org/2011/06/non-vous-ne-dormirez-pas-dans-le-parc%e2%80%a6/ http://www.botzaris36.org/2011/06/non-vous-ne-dormirez-pas-dans-le-parc%e2%80%a6/#comments Tue, 21 Jun 2011 14:49:36 +0000 admin http://www.botzaris36.org/?p=26 Troisième jour pour nous dans le parc des Buttes Chaumont en soutien aux Tunisiens réfugiés du 36 rue Botzaris… Du moins c’est ce que nous croyions. L’ambiance était la même que les jours précédents : la bonne humeur, la fatigue, …

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Troisième jour pour nous dans le parc des Buttes Chaumont en soutien aux Tunisiens réfugiés du 36 rue Botzaris… Du moins c’est ce que nous croyions. L’ambiance était la même que les jours précédents : la bonne humeur, la fatigue, la DCRI qui tourne, … La pluie est toujours là, les solutions toujours absentes.

Et puis les hostilités commencent assez tôt avec un gardien du parc qui découvre un des campements de nos amis tunisiens et nous explique que le règlement interdit de dormir dans le parc. C’est pas comme si on l’avait expliqué douze fois et demi en 3 jours, on recommence à expliquer  au monsieur qui fera preuve d’une manifeste mauvaise fois tout du long de la conversation. Jusqu’à énerver un de nos amis qui n’a pas dormi depuis 72 heures et que l’on trouve finalement le même accord que d’habitude : on n’a rien vu, rien entendu, respectez le lieu…

Pendant la discussion un passant (dont je finirai par apprendre l’identité, et que je connais par ailleurs de mon combat pour un Internet libre) prend des photos de la discussion, agents de sécurité de dos… Ceux-ci lui intiment l’ordre d’arrêter et vont relever son identité, pour « vérifier que les photos ne se retrouvent pas sur Internet ».

Petit moment épique de la journée quand une famille s’installe sous la tonnelle que l’on occupe principalement quand il pleut pour faire une soirée d’anniversaire à leur petite fille. On les approche, discute avec eux, leur explique la situation puis on essaye de quitter la place pour la leur laisser quand il fait beau. Ce sera de courte durée.

Grâce à Twitter le patron du Café des Petits joueurs nous propose de nous approvisionner en cafés. Nous y allons à 3 français pour récupérer 3 thermos (environ 90 cafés), des gobelets et des sucres qui redonneront un peu de force aux Tunisiens et leur rendront temporairement le sourire.

En revenant on constatera que, sous la pluie, la tonnelle s’est naturellement organisée pour laisser la place à l’anniversaire d’une part et l’autre aux tunisiens, dans une entente parfaite. Les familles des enfants sont curieux mais extrêmement compatissants – on leur servira des cafés…

Avec la pluie les couvertures sont trempées, on se demande tous comment on va passer la nuit… On a faim, sommeil, …

Arrivent quelques français en soutien, dont une qui nous fera des provisions pour tenir largement la journée (il en reste encore un peu à l’heure où j’écris) et apportera quelques couvertures et pulls qui nous aideront bien !

Puis vers 19/20 le parc est évacué, tout le monde dehors, avis de tempête !

Vérifications faites sur Google puis météo France le vent est à 27 puis 35km/h et la vigilance jaune (« ne pas pratiquer d’activités risqués météoroligiquement ») et l’alerte finira par nous arriver en même temps que la police.

Nous avons entre temps contacté le cabinet du maire qui nous a expliqué la situation d’un point de vue politique et la situation est loin d’être reluisante : du budget a et va continuer  a être débloqué, c’est par contre aux associations de s’occuper de toutes les formalités techniques pour qu’enfin les Tunisiens soient respectés dans leur dignité…

Les associations elles disent ne pas avoir touché d’argent et que la somme prévue n’est de toutes façons suffisante qu’à maintenir les 300 logements là où il en faudrait 600 actuellement… Aucune situation n’est avancée de ce côté-là non plus.

Le parc est maintenant fermé, nous avons des informations sur des contrôles d’identité massifs aux alentours du parc, et d’autre sur des rondes autour du parc. Le doute sur l’alerte météo n’est pas dissipé et l’on commence à avoir peur d’être dans une souricière géante en vue d’une interpellation imminente de tout le monde.

La police met un peu la pression, on nous demande de quitter le parc pour ne pas mettre en danger la responsabilité de la mairie ou du responsable du parc. Heureusement les patrouilles présentes sont de ceux à qui nous avons déjà expliqué la situation il y a 2 jours et qui compatissent réellement à la situation.

Nous sommes donc finalement mis à la porte sans aucune solution pour se retourner. Un des gardiens nous conseille de revenir à 22h et d’être discrets, comme les jours précédents finalement, l’énervement en plus.

On se réfugie au café pour être sûrs d’avoir de la batterie dans le téléphone pour la nuit, puis on retourne dans le parc qui n’est jamais fermé pour tout le monde…

En effet, une “Boum” Party privée a lieu dans le restaurant des Buttes Chaumont qui accueille facilement 200 personnes qui feront la fête toute la nuit. Alors que je le rappelle il y avait un avis de tempête.

On s’installe volontairement à l’écart, comme les quelques Tunisiens qui ont décidé de passer la nuit dans le parc plutôt que d’errer dans la rue ou de se loger chez un franco-tunisien qui va accueillir 12 personnes dans un studio de 18m². Je m’endors assez vite alors qu’Elisabeth ne va pas y arriver et retrouvera d’autres soutiens français qui croiseront une personne, typée français qui demandera une cigarette avant de réapparaitre plus tard avec plusieurs arabes qui manifestement nous cherchaient d’après ce qu’Elisabeth a compris des discussions en arabe.

A 4h nous décidons de partir et de laisser certaines de nos affaires sur place, nous utilisons Twitter pour prévenir tout le monde que la situation est électrique et que si nous ne réapparaissons pas c’est mauvais signe… On croise un français (?) qui nous amènera vers la sortie avant de nous faire patienter pour nous ouvrir, on décide de ne pas attendre et de contourner par notre entrée/sortie personnelle, lui nous conseillera « attention où vous allez » en chantant d’un air guilleret. Direction une propriété privée qui nous est mise à disposition pour la nuit.

On a un peu dormi jusqu’à 11h / midi et passé plus de 2 heures au téléphone pour prendre la température de la situation avant de retourner sur place. Encore une journée à #Botzaris36 sans aide aucune…

Le 18/06/2011

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Les citoyens français campent avec les migrants http://www.botzaris36.org/2011/06/les-citoyens-francais-campent-avec-les-migrants/ http://www.botzaris36.org/2011/06/les-citoyens-francais-campent-avec-les-migrants/#comments Tue, 21 Jun 2011 14:44:22 +0000 admin http://www.botzaris36.org/?p=22 L’histoire que je vais vous raconter ici met en place une trentaine de jeunes Tunisiens ayant fait le périple depuis leur pays jusqu’à Paris, deux citoyens français et toute une myriade de politiques qui ont choisi l’immobilisme face à l’injustice …

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L’histoire que je vais vous raconter ici met en place une trentaine de jeunes Tunisiens ayant fait le périple depuis leur pays jusqu’à Paris, deux citoyens français et toute une myriade de politiques qui ont choisi l’immobilisme face à l’injustice et aux atteintes à la dignité humaine. 

La problématique est la suivante : hier près d’une centaine de Tunisiens qui occupaient illégalement un local affilié au RCD (l’ancien parti du « président » déchu Ben Ali) faute d’avoir ailleurs où aller ont été expulsés et ce sans qu’aucune solution de logement ou d’aide de quelque ordre que ce soit ne leur soit proposée. Cette expulsion a pour raison la présence de documents compromettants (pour les politiques tunisiens comme français) dans le local en question et la peur de les en voir sortir et révélés à la presse ou utilisés en justice…

La question qui se pose est alors : qu’est ce que l’on fait lorsque l’on est simple citoyen et que l’on voit ainsi les droits de l’Homme (qui s’appliquent à tous les humains et pas uniquement aux franco-français jusqu’à preuve du contraire) foulés au pied pour protéger quelques politiciens ayant de toutes façons ouvertement pratiqué la complaisance depuis plus de vingt ans avec un régime qui lui-même, déjà, opprimait sa population. Comment se battre pour que des humains, composés de chair, d’os, et de pas mal d’autres choses soient reconnus en tant que tels et pas juste en tant qu’indésirables ou que potentiels dangers pour des bouts de papiers et des disques durs (dont certains ont de toutes façons déjà été extraits) ?

La seule solution que nous avons trouvé est la suivante : puisque la chair, l’os, et tout le reste ne suffisent pas, nous allons y rajouter ce que les Hommes politiques aiment plus que cela : des cartes d’électeurs, des citoyens français…

C’est ainsi que Elisabeth (@MsTeshi) et moi-même (@Paul_da_Silva) avons décidé de nous joindre à ces tunisiens, en tout point semblables à nous autres humains désirables sur le sol français, et de subir (presque) les mêmes conditions qu’eux. Tout ce que nous vivons nous le publions en direct sur Twitter, au fur et à mesure de la journée et en marquant de brèves pauses pour aller recharger les batteries. Du matin au soir, et même pendant la nuit où nous allons (et avons déjà commencé) camper avec ces gens (par ailleurs formidables) dans le parc qui est actuellement leur seul refuge.

Je vais essayer de publier un papier comme celui-ci tous les jours, en espérant que la fatigue ne m’emporte pas trop, lors de courtes pauses dédiées à cela dans notre rythme de réfugiés.

Comprenez bien que nous préférerions chacun dormir chez nous et que les Tunisiens avec qui nous avons sympathisé soient traités correctement, mais après avoir contacté l’ambassade, la mairie de Paris, la mairie de l’arrondissement et la région Île de France sans qu’aucune solution ne soit proposée pour mieux loger les Tunisiens nous avons décidé d’inverser la balance et de nous nous mettre au niveau de vie qu’on leur impose.

La journée d’hier fut riche en rebondissement, laissez moi vous la raconter.

Alors que j’avais prévu de passer la journée sur un salon (Pas Sage en Seine), je suivais en simultané sur mon téléphones les nouvelles de Botzaris (#Botzaris36) et lorsque j’ai vu qu’une plaque avait été posée sur le bâtiment maintenant vide de ses occupants

Ambassade de Tunisie « annexe »

J’ai eu peur que la situation ne dégénère et ai donc quitté le salon pour retourner sur place. Arrivé vers 15 heures, tout le monde me salue et m’accueille poliment. Nous discutons un peu avec tout le monde et découvrons qu’une journaliste a enfin fait le déplacement et qu’elle est aussi intéressée par le sort des migrants et non uniquement par celui des documents. Nous discutons donc un certain temps, et résumons notamment les épisodes de la nuit.

Aux alentours d’une heure du matin, alors que les Tunisiens étaient endormis dans le parc, et que la mairie était au courant de cela, une patrouille de police est arrivée les réveiller, lampe torche au poing. Ceci a eu pour effet d’en agacer certains et la mayonnaise est rapidement montée jusqu’à se transformer en gaz lacrymogène. Bilan : 3 mineurs à l’hôpital pour la nuit…

On a aussi une information selon laquelle deux autres Tunisiens sont en garde à vue, ce qui est illégal pour un immigré en France depuis peu et ne peut donc signifier que centre de rétention… Dure nouvelle…

Nous nous retirons dans un café pour recharger les téléphones et parler plus calmement avec la journaliste. La discussion se passe bien, nous lui donnons tout ce que nous pouvons lui donner et la remercions très chaleureusement d’être venue. Comprenez que seule la médiatisation de l’affaire peut permettre de la débloquer autrement que dans un affrontement contre-productif…

Tout ce temps la pluie bat et nous trouvons abri sous les arbres du parc ou sous une bâche que la sureté de Paris va nous demander d’enlever pour ne pas gâcher le paysage…

On passera sur les évènements de la vie quotidienne suivants, la galère à s’organiser pour répartir les maigres ressources alimentaires, la quête pour décrocher un ballon pris dans la charpente d’une tonnelle qui nous sert aussi d’abri, …

Arrivent deux équipes de télévision : France 2 et France 3.

Les deux nous consultent directement, nous leur expliquons en détail ce qui se passe et l’équipe de France 3 essaye de rentrer (sous la caméra de France 2) et se fait bien entendu refouler. Partant de là et sachant qu’il n’y aura aucun document à diffuser à l’antenne, ils partent…

A l’opposé la journaliste de France 3 va effectuer un travail considérable pendant au moins deux heures, discuter en arabe avec les Tunisiens sur place, filmer les tentatives de tractation des uns avec les autres, jusqu’à ce que les vigiles décident de sortir et de donner l’assaut sur les quelques jeunes présents ici, allant jusqu’à en prendre un à la gorge. La police ayant été vraisemblablement appelée (elle commence à bien connaître l’adresse je pense) elle arrive très vite et calme les vigiles. Dans le même temps nous expliquons aux policiers la situation. Ils sont très compréhensifs et nous demandent juste d’arrêter d’essayer de discuter avec les gardiens qui n’en ont visiblement pas envie.

Peu après et alors que la police est partie et que les vigiles sont rentrés, ce sont deux voitures de la sécurité de la mairie de Paris que nous repérons stationnées en contrebas dans le parc. En courant on y arrive vite, pour constater que les véhicules sont vides et que leurs occupants ne sont visibles nul part. Nous remontons voir ce qui se trame en haut avant de redescendre à nouveau en courant en voyant le nombre des voitures doubler et leurs occupants bien présents pour le coup.

Il s’avère en fait qu’ils ne souhaitaient que faire respecter le règlement et ainsi demander à ce que l’on ne consomme pas d’alcool dans le parc et que l’on range le drapeau tunisien. Ces consignes seront respectées et tout se fera dans la bonne entente des deux côtés…

Un des tunisiens avec lequel j’ai le plus discuté vient alors me voir et me dit plein de gêne qu’il a faim et qu’ils n’ont presque plus rien à manger. Je lance un appel sur Twitter qui restera malheureusement sans réponse jusqu’à ce qu’un des soutiens que l’on connait bien revienne les bras chargés de pain et de nourriture à mettre dedans pour faire des sandwichs…

A nouveau nous voyons deux journalistes (c’est la première fois que nous en voyons autant en si peu de temps) dans un café et en profitons pour recharger les batteries des téléphones en discutant à la fois des tunisiens, des documents et de notre démarche. L’un des journalistes va rester avec nous une bonne partie de la soirée et partir très tard.

C’est pendant que ce journaliste fait une prise d’image de l’autre côté de la grille du parc que les vigiles en profitent pour faire sortir une camionnette de la cour du bâtiment. Personne n’a pu voir si elle était chargée et/ou si elle transportait des gens. Elle n’est pas revenue à l’heure où j’écris…

La Sureté de Paris viendra plus tard, vers 22h, nous demander de quitter le parc pour la fermeture. Nous leur expliquons que cela est impossible, que personne ne posera de souci et que l’on souhaite être enfermés dans le parc. Ils finiront, à force de négociation, par accepter.

Vers 23h / minuit nous décidons de rester avec Elisabeth et de passer la nuit dans le parc. Elle sera agitée et si nous avons grappillé 10 minutes de sommeil chacun c’est un grand maximum. Dormir à même le sol est très inconfortable, nous ne l’avions pas prévu (elle était en robe et moi en veste de costume – que je peux d’ailleurs mettre à la poubelle), il pleut par intermittence et les arbres ne nous protègent que partiellement, il fait froid, … J’essaye de dormir assis contre un arbre, un de nos amis tunisien va insister pendant près de 20mn pour que je prenne sa place allongé : « vous êtes notre invité ! » – j’aimerai pouvoir lui répondre qu’eux sont les invités de la France !

A 4h20, pris par le froid nous allons marcher un peu et en passant aux abords du 36 les chiens commencent à hurler. Dix minutes plus tard une voiture de police est sur place… Une personne viendra finalement nous parler, son visage nous est familier, ses questions sont orientées et il a l’air horriblement frais pour l’heure avancée de la nuit… De là à dire qu’il s’agirait d’un policier en civil comme il en circule nuit et jour à Botzaris…

A 6 heures et après avoir visité le parc presque vide et encore fermé pendant le lever de soleil, nous allons recharger à nouveau les batteries de nos téléphones – les nôtres sont bien à plat…

Le 17/06/2011

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Une soirée presque ordinaire à #Botzaris36 http://www.botzaris36.org/2011/06/une-soiree-presque-ordinaire-a-botzaris36/ http://www.botzaris36.org/2011/06/une-soiree-presque-ordinaire-a-botzaris36/#comments Tue, 21 Jun 2011 14:40:29 +0000 admin http://www.botzaris36.org/?p=16 Le bâtiment situé au 36 rue Botzaris est quelque peu particulier : il est la propriété et le siège français du RCD, le parti dissous du dictateur déchu Ben Ali. En l’espèce il est donc une propriété privée tunisienne, ne …

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Le bâtiment situé au 36 rue Botzaris est quelque peu particulier : il est la propriété et le siège français du RCD, le parti dissous du dictateur déchu Ben Ali. En l’espèce il est donc une propriété privée tunisienne, ne bénéficiant pas des exception d’extraterritorialité comme les ambassades ou consulats, d’une entité tunisienne n’existant pas.

Depuis plusieurs semaines déjà il est occupé illégalement par près d’une centaine de réfugiés tunisiens qui ont été expulsés plusieurs fois et qui finalement ne cherchent qu’un lieu ou dormir en attendant leur régularisation éventuelle ou leur retour au pays. Après tout la Tunisie, pays plus de six fois inférieur à la France par sa démographie, accueille en ce moment 50.000 réfugiés libyens là où la France se plaint de quelques 10.000 tunisiens arrivés depuis la révolution, oubliant au passage le nombre considérable de ceux qui ont enfin pu rentrer chez eux.

Dans ce que certains surnomment la « chambre de Barbe Bleue », du fait que cette pièce était la seule interdite aux résidents de Bortzaris36, sont entreposés une quantité colossale de dossiers à propos aussi bien de tunisiens que de français complaisants avec le régime. Les caves aussi seraient remplies de ces dossiers qui sont aujourd’hui à peu près tout ce qui reste des archives après que tout ou presque ait été détruit en Tunisie au lendemain du départ de Ben Ali. Certains documents seraient déjà sortis, disparaissant dans des mains inconnues mais soucieuses souvent d’un seul dossier…

Dans la matinée du 16 juin, et suite à la mise en sûreté d’une grande quantité de documents, le 36 est à nouveau évacué à la demande de l’ambassade tunisienne et les migrants sont sur le trottoir sans aucun endroit où aller, rien à manger et avec leurs maigres effets personnels toujours à l’intérieur. Devant l’urgence de la situation une réunion express est organisée à quelques rues d’ici entre plusieurs activistes de la révolution tunisienne et des résidents du quartiers qui depuis le début couvrent de façon exemplaire tout ce qui se passe sur place, se substituant aux médias qui boudent l’affaire…

Après avoir discuté des documents, des gens, des médias, des solutions, des impasses, … pendant plus d’une heure nous prenons la direction de lieu de toutes nos inquiétudes. Quelques minutes après notre arrivée le dernier fourgon de police quitte les lieux, laissant les esprits s’échauffer côté tunisien qui pensent avoir perdu leurs effets personnels.

Très vite ceux-ci s’en prennent au bâtiment et y jette tout ce qui leur passe sous la main. Ceci ayant pour effet immédiat de faire revenir la police dont les effectifs ne vont cesser de grandir jusqu’à mon départ (et probablement après). Nous les approchons et négocions avec eux, les flashball finissent par disparaître au profit des boucliers. A aucun moment les tunisiens ne s’en prendront aux forces de l’ordre même lorsque ceux-ci iront beaucoup trop loin plus tard.

La négociation s’entamme alors entre quelques tunisiens, quelques activistes et les forces de l’ordre pour que les lieux soient vidés et que les tunisiens récupèrent leurs biens. Certains vont même préciser à grand renforts de détails où sont cachés telle veste, tel sac, …

En parallèle l’on apprend au téléphone (très peu d’élu ont fait le déplacement et aucun n’a levé le petit doigt) que la mairie de Paris qui n’a pu nous proposer que le gymnase rue de la Fontaine au Roi a oublié de nous préciser que celui-ci est complet et que par conséquent aucune solution n’est disponible pour héberger les réfugiés. C’est donc l’ambassade tunisienne qui a mis à la rue, avec la complicité des pouvoirs publics français, près d’une centaine de leurs ressortissants sans prévoir aucune solution de logement pour garantir la sécurité de documents compromettant pour tout ce beau monde…

L’évacuation des biens se poursuit ainsi pendant une grosse demi heure, la rue est barrée et un cordon de police nous maintient du côté opposé de la rue. La répartition se déroulera dans le calme, les biens appartenant aux absents sont toujours à l’heure où j’écris ces lignes sur la table de ping pong de plein air qui a servi à cet effet.

Le temps passe ainsi un certain temps, tout le monde discute, les policiers sont tendus ou amusés en fonction de si ils comprennent la situation ou non. Puis tous les policiers en civil, au bas mot une quinzaine, sont appelés à l’intérieur du bâtiment. Détail auquel nous ne prêterons que peu d’importance avant de réaliser pourquoi.

Entre temps nous négocions pour obtenir que les gardiens du lieu réitèrent l’opération menée plus tôt avec les affaires mais pour la nourriture présente dans les frigos. Demande qui sera acceptée mais qui se soldera par la récupération de la nourriture contenue dans un seul des frigos…

Plus d’une dizaine de minutes plus tard tous ces policiers en civil ressortent, formant une troupe massive et se déplaçant rapidement sur le trottoir côté 36 (nous sommes toujours maintenus du côté opposé qui donne sur le parc des Buttes Chaumont). Les tunisiens commencent à crier, en français : « c’est des RCDistes » et tous de courir pour voir ce qui se passe.

Je me joins à eux, accélère le pas et me retrouve bloqué par un policier en civil qui va se mettre dans mon passage et au lieu de répondre à ma question « vous n’êtes que des policiers français ou vous êtes accompagnés ? » va me bousculer assez fortement. Je lui explique alors la raison de ma venue, celle de ma question, et là il s’avère beaucoup mieux informé que ses collègues et m’intime de reculer. Bien entendu je ne le ferai pas mais le temps perdu ainsi m’a empêché de voir de qui il s’agissait. Les policiers lâcheront bien plus tard qu’il s’agit de personnes qui avaient « peur de sortir » en nous demandant « vous connaissez le principe d’une ambassade ? ».

Les mots fusent, les diplomaties des uns disparaissent bien vite face à la protection d’alliés potentiels de Ben Ali dans un lieu regorgeant de documents à leur propos par les autorités françaises qui par ailleurs sont bien moins efficaces à traiter décemment les réfugiés eux-même qui ne demandent qu’un lieu où passer la nuit.

Un peu avant 23 heures la relève arrive et les policiers avec qui nous avons passé la soirée sont remplacés par d’autres dont un que j’ai croisé il y a peu à la Bastille et qui semble me reconnaître quand mon regard rencontre le sien et que son visage se décompose…

Durant ces quelques heures passées sur place aucune des institutions (la mairie et la région), aucun des médias contactés (qui demanderont après les documents sans se soucier des personnes) ne répondra présent. A 23h, épuisé par la journée je décide de rentrer chez moi, à ce moment là les migrants étaient en train de s’installer pour passer la nuit dans la parc, avec le peu de nourriture négocié plus tôt et aucune certitude sur où ils seront demain…

Le 16/06/2011

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